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Le phishing se répand: est-il intéressant de contracter une assurance?

Le phishing se répand

Le nombre de cas de fraude via phishing a augmenté considérablement durant la crise liée au coronavirus. A cet effet, les fraudeurs s’y prennent d’une manière de plus en plus inventive afin d'accéder à votre compte bancaire. Par conséquent, les assurances contre la cybercriminalité deviennent de plus en plus populaires sur le marché particulier. Que couvrent-elles et quels frais y sont liés?

 

En quoi consiste le phishing?

Le phishing est un type de fraude en ligne selon lequel certains utilisateurs tentent de vous diriger vers un faux site Internet par e-mail, par téléphone, par SMS ou via Whatsapp. Lorsque la victime potentielle y introduit sans méfiance son nom d'utilisateur, code PIN ou mot de passe, le fraudeur l'intercepte afin d’effectuer lui-même des paiements avec son argent.

 

Les fraudeurs s’y prennent d’une manière de plus en plus professionnelle

Dans un passé assez récent, les e-mails de phishing n’avaient pas encore l’air professionnel. Les logos bancaires contrefaits et les phrases boiteuses étaient plus risibles que crédibles. Aujourd'hui, les fraudeurs imitent presque parfaitement la mise en page et le style de communication de votre institution bancaire. Toutefois, vous pouvez en général facilement distinguer le vrai du faux à l’aide de quelques tuyaux.

 

Différents types de phishing

Malheureusement, l'approche plus sophistiquée des fraudeurs est également efficace. Des statistiques de la fédération bancaire Febelfin ont démontré qu'en 2020, environ 67.000 transactions frauduleuses liées au phishing ont eu lieu. Ensemble, elles représentent un montant net global d'environ 34 millions d'euros. Les banques sont parvenues à contrer 75% de ces cas de fraude.

A part le phishing bancaire, il y a également le phishing non bancaire, selon lequel les fraudeurs s'adressent à leurs victimes potentielles au nom d'autres organisations telles que des entreprises de commerce électronique, des entreprises de télécommunication ou des institutions gouvernementales. Pour le reste, tout le monde se souvient sans aucun doute de la fraude à la demande d'aide selon laquelle un voyageur de commerce en détresse imaginaire vous demande poliment de lui payer son ticket d'avion et vous promet une récompense généreuse, en échange de votre aide.

 

Tout le monde peut être victime de phishing

Plus les messages de phishing sont professionnels, plus il est probable que vous vous ferez piéger tôt ou tard. Même si vous estimez que ceci est peu probable, un incident est vite arrivé. Un exemple frappant dans ce contexte: même bol.com a été victime de phishing récemment. A cet effet, les fraudeurs avaient sournoisement induit en erreur un collaborateur de cette entreprise de commerce électronique, à l’aide d'une fausse modification du numéro de compte d'un fournisseur.

 

Que couvre l’assurance?

Pour les victimes, les dommages peuvent facilement s'élever à plusieurs centaines (voire dizaines de milliers) d'euros. Dès lors, ce n'était qu'une question de temps avant que les assureurs ne proposent des cyberpolices aux particuliers. Entre autres Baloise, AXA et KBC ont pris l'initiative durant les derniers mois. Bien que leurs polices varient considérablement, elles comprennent toutes l'assistance téléphonique, l'indemnisation (partielle) des dommages subis et la cessation des abus, par exemple via la suppression de documents diffamatoires. Dans certains cas, vous pouvez même faire appel à l’assistance psychologique. Les polices protègent les personnes assurées non seulement contre le phishing, mais également contre la fraude à l’identité et l’atteinte à la réputation, par exemple.

 

Qu’est-ce que l’assurance ne couvre pas?

La liste des exceptions est relativement longue et différente auprès de chaque assureur. KBC mentionne explicitement qu’elle n’intervient pas en cas de fraude sur les sites de rencontres ou par téléphone. AXA mentionne comme exception les dommages dont les conséquences étaient prévisibles. Baloise, quant à elle, formule ceci comme « les dommages causés intentionnellement par la personne assurée ». Ce que les assureurs entendent par le terme ‘dommages prévisibles’, est sujet à interprétation, bien entendu.

 

Que coûte l'assurance contre le phishing?

Les tarifs peuvent varier considérablement vu les couvertures et exceptions fort différentes. KBC s’avère être l’institution la plus avantageuse dans ce contexte. Cette banque lie l'assurance à ses propres comptes et affiche les montants annuels de 36 euros pour un compte et de 72 euros pour tous les comptes au sein du ménage. AXA facture 59,88 euros par police individuelle. Baloise facture 108 euros pour une protection individuelle et 156 euros pour une couverture familiale.

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