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La nouvelle génération d’investisseurs est jeune, bien informée et à la recherche du rendement

La nouvelle génération d’investisseurs est jeune

De plus en plus de jeunes se dirigent vers la bourse. Ils en ont marre des taux bas sur les livrets d’épargne et recherchent un rendement plus élevé sur le marché boursier. Bon nombre d’entre eux s’y prennent méticuleusement. Ils suivent les nouvelles financières et recherchent des tuyaux en or sur YouTube ainsi que dans les groupes de discussion (chat). Les vrais passionnés de la bourse, comme Brecht Van de Vyvere (20 ans), accèdent même à un club d’investissements.

 

Payer pour apprendre

Déjà à l’âge de 12 ans, Brecht Van de Vyvere de Roulers était impliqué dans le suivi du portefeuille d’actions de son père. Il l’avait même convaincu d’acheter une action bien spécifique, ce qui a immédiatement résulté en un rendement considérable.

Fort de cette expérience, Brecht avait demandé à son père l’autorisation de continuer à investir. “A l’âge de 14 ans, j’avais investi le montant de 1.000 euros. Toutefois, mes connaissances se sont avérées trop limitées à l’époque. J’ai pris de gros risques et j’ai commencé à spéculer considérablement. En un rien de temps, ma balance d’investissement a été réduite à 0. J’ai donc dû payer pour apprendre en quelque sorte,” nous confie Brecht.

 

YouTube, un journal financier et Discord

Durant plusieurs années, Brecht n’avait plus eu envie d’investir; jusqu’au moment où il avait obtenu de bons résultats lors d’un concours boursier auquel il avait participé avec quelques amis. “Mon intérêt a été ravivé. J’ai analysé les erreurs que j’avais commises en tant que débutant et je me suis beaucoup mieux informé avant d’entamer ma 2ème aventure boursière.” Cet étudiant a beaucoup appris en matière d’investissements grâce aux tuyaux de quelques experts américains sur YouTube.

“J’avais investi environ 300 euros et au bout de quelques semaines, mon rendement s’élevait déjà à 150%.” Ce succès m’a motivé. Depuis lors, YouTube est resté une bonne source d’inspiration, mais j’en ai encore d’autres. “Au quotidien, je lis un journal financier et j’apprends aussi beaucoup grâce à ma formation d’ingénieur commercial. En outre, via le programme de chat Discord, je consulte des investisseurs qui partagent ma stratégie.”

 

Ils optent résolument pour le profit exponentiel

Cette stratégie est surtout axée sur les jeunes entreprises de croissance américaines avec un potentiel élevé. Notre étudiant investisseur ne préfère pas prendre de risques trop considérables. “Si vous investissez dans 10 entreprises dont il est fort probable qu’elles décupleront leur valeur, seulement 3 d’entre elles devront répondre aux attentes pour que vous puissiez obtenir des bénéfices considérables. J’estime que les jeunes investisseurs doivent miser sur la croissance exponentielle. Dès qu’ils seront installés, ils auront intérêt à miser sur la stabilité.”

 

Garder la tête froide

Brecht tient compte du dicton boursier ‘Time in the market beats timing the market’. La traduction libre: ‘Le temps passé sur le marché, bat le timing du marché.’ “J’investis un montant initial relativement limité et je développe ma position au sein d’une entreprise sur base mensuelle. J’applique une stratégie à long terme et je ne me concentre donc pas sur une vente rapide. Trouver des actions n’est pas si difficile. L’astuce consiste à garder la tête froide aussi bien lorsque les marchés boursiers obtiennent des résultats positifs que lorsqu’ils obtiennent des résultats négatifs. Il faut apprendre à gérer les pertes et à garder les pieds sur terre lorsque les courbes des actions sont positives.”

 

4.000 à 5.000 euros investis

Brecht investit aussi bien ensemble avec son père qu’à lui seul. “J’ai déjà investi entre 4.000 et 5.000 euros, ce qui m’a rapporté un rendement d’environ 30% l’année dernière. Bien que ce pourcentage soit nettement supérieur aux taux d’épargne, je veille toujours à garder des réserves d’épargne. L’été prochain, je veux gagner 2.000 euros, ce qui me permettra d’investir 200 euros durant 10 mois.”

 

Un club d’investissements pour les étudiants

Brecht aime investir pendant son temps libre. “J’y consacre au moins 1 heure par jour. Je ne suis pas vraiment ‘accro’, mais le fait que mes recherches et calculs mènent à de beaux résultats, me motive.”

Afin d’approfondir ses connaissances, Brecht s’est affilié durant quelques mois au Greenhill Capital, un club qui permet aux étudiants de s’initier au marché des investissements. “Cette affiliation m’a permis d’obtenir des idées intéressantes. Nous nous réunissons tous les mois. Avant la crise liée au coronavirus, des experts invités venaient partager leurs connaissances avec les membres.”

 

Tout le monde peut investir

Selon l’organisme de contrôle boursier FSMA, le nombre de jeunes investisseurs est à la hausse. Brecht considère ceci comme une évolution logique. “Tout le monde qui dispose de la bonne attitude, trouvera une solution sur mesure. Pour ceux qui ne veulent ou peuvent pas s’approfondir dans les mécanismes boursiers, il existe également des produits d’investissement prêts-à-utiliser tels que les ETF (Exchange-Traded Funds), qui investissent immédiatement dans un panier d’actions d’un indice boursier.”

Tuyau: Vérifiez ici quels résultats les fonds d’investissement ont obtenus les dernières années.

 

Le club d’investissements constate que le nombre de ses membres a augmenté considérablement

Depuis sa création il y a 4 ans, Greenhill Capital compte déjà 450 membres, dont presque 175 se sont affiliés durant la période 2020-2021. Tibo Gisquiere, Head of Business Relations auprès de Greenhill Capital Belgium, explique cette croissance par plusieurs facteurs: “Les jeunes veulent s’armer pour l’avenir. Maintenant que les taux des livrets d’épargne ne couvrent même plus l’inflation, ils recherchent d’autres manières d’obtenir un certain rendement. De nombreux membres ont des objectifs à long terme tels qu’épargner pour pouvoir acheter une maison ou constituer un capital-pension supplémentaire. Pour eux, les investissements constituent la meilleure alternative.”

Selon Tibo, il est également question d’un effet corona. “Les médias non financiers ont écrit beaucoup plus au sujet de la bourse qu’auparavant, entre autres dans le contexte de la chute et du redressement des marchés boursiers. Suite à quelques histoires médiatisées, comme celle des fluctuations monétaires auprès de Gamestop, de nombreuses personnes ont constaté que les investissements pourront leur rapporter beaucoup d’argent à court terme.

L’augmentation du temps libre suite à la suppression de nombreux jobs d’étudiant et de la vie sociale a également incité plusieurs jeunes à se diriger vers la bourse afin de générer des revenus. Pour conclure, Tibo indique que les investissements sont devenus accessibles grâce aux plateformes de courtage qui facturent des frais de transaction très bas et que les applications intuitives facilitent la constitution d’un portefeuille en ligne.”

 

 

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