Comment investir en obligations?
Avant tout…
Vous l’aurez compris : certaines obligations sont plus risquées que d’autres. Mieux vaut en tenir compte dans la composition de votre portefeuille. À cet égard, il est primordial de vous faire une idée précise des risques que vous êtes prêt à assumer. C’est ce qu’on appelle votre ‘profil de risque’.
Il suffit pour cela de répondre au questionnaire ‘Mes données financières’ dans Online Banking. Le DB Product Profile est une notation propre à la Deutsche Bank du risque inhérent à un produit d’investissement. Il est représenté par un chiffre allant de 1 pour les produits les moins risqués à 5 pour les produits les plus offensifs. Il en va de même de l’approche DB Personal, qui affecte une obligation au portefeuille ‘Protection’ ou ‘Croissance’. En savoir plus : rendez-vous sur www.deutschebank.be/db-personal
Diversifier les émetteurs
À l’achat d’une obligation, le risque principal est lié à la qualité de l’émetteur : il est donc judicieux de répartir le portefeuille entre plusieurs émetteurs de secteurs différents, en privilégiant les émetteurs les mieux notés. En matière de diversification, il n’existe pas de vérité absolue, mais tout le monde est d’accord pour dire qu’un bon portefeuille d’obligations est celui qui est bien diversifié.
Il est conseillé de limiter à 10% (20% maximum) du total l’exposition à un même émetteur, même si celui-ci est de la meilleure qualité. Nous recommandons aussi de choisir exclusivement des émetteurs notés au moins A- (S&P) ou A3 (Moody’s). Parallèlement aux principes généraux de diversification, il faut aussi prendre en compte la situation spécifique de chaque client, qui peut différer selon le patrimoine financier total.
Étaler les échéances
Il est conseillé de diversifier les achats d’obligations sur toute la courbe des intérêts, autrement dit d’acheter à la fois des obligations de longue et de courte durée. Si les taux augmentent, l’investisseur pourra libérer rapidement son capital pour le replacer dans de meilleures conditions. Et si les taux reculent, il ne devra réinvestir qu’une partie du capital à ces tarifs moins attrayants.
Supposons que l’investisseur Jean place 50.000 euros dans une obligation unique, avec un coupon annuel de 5% et une échéance finale en 2015. Son capital sera donc libéré en 2015. Mais que se passera-t-il si les taux d’intérêt ne sont plus que de 2,50% en 2015 ? S’il veut réinvestir dans des obligations, il devra se contenter d’un rendement plus faible. C’est ce qu’on appelle le risque de réinvestissement.
De son côté, l’investisseur Marie a placé 25.000 euros dans deux obligations, l’une venant à échéance en 2015, avec un coupon de 5%, l’autre venant à échéance en 2021, avec un coupon de 6%. Marie court moins de risque de réinvestissement que Jean. En 2015, en effet, elle pourra réinvestir 25.000 euros au taux de 2,5%, mais elle bénéficiera encore de 6 coupons de 6% sur les 25.000 euros échéant en 2021. Les risques dépendent donc aussi de l’évolution des taux d’intérêt. Aussi est-il bon de diversifier les achats d’obligations sur toute la courbe des intérêts, autrement dit d’acheter à la fois des obligations de longue et de courte durée. Si les taux augmentent, l’investisseur pourra libérer rapidement son capital pour le replacer dans de meilleures conditions. Et si les taux reculent, il ne devra réinvestir qu’une partie du capital à ces tarifs moins attrayants.
Besoins en liquidités
Nous vous conseillons aussi d’adapter la durée de vos produits obligataires à vos besoins de liquidités (ou de disponibilité de votre argent). N’immobilisez pas 20.000 euros dans une obligation à 10 ans si vous craignez d’avoir besoin des fonds dans 5 ans. Il est naturellement toujours possible de sortir d’un placement, mais avec le risque de vendre à perte si les taux ont augmenté entre- temps.
Étaler les devises, les zones géographiques et les secteurs
Dernier conseil si vous n’aimez pas les risques : préférez les obligations en euro. Même si les obligations (de pays industrialisés ou émergents) libellées dans d’autres devises offrent un coupon plus intéressant, n’oubliez pas que l’évolution – imprévisible – des marchés des change joue un rôle déterminant dans la somme que vous allez récupérer à l’échéance.
La dévaluation d’une monnaie peut faire fondre votre capital, témoin la récente chute du cours de la livre anglaise ou de la couronne islandaise. Il en va de même des secteurs (pour les obligations d’entreprises) : ici comme ailleurs, ne misez pas tout sur le même cheval. Diversifiez les branches d’activité économique.