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Les prêts hypothécaires sont-ils en train de devenir plus chers?

Les prêts hypothécaires sont-ils en train de devenir plus chers

Il semble que les taux les plus bas pour les prêts hypothécaires ne soient plus d’actualité. Durant les dernières semaines, les taux hypothécaires ont légèrement augmenté et ils ne devraient pas immédiatement baisser à nouveau. En ce qui concerne les prêts à taux fixe sur une durée de 20 ans, le taux pour quelqu'un qui emprunte maximum 80% de la valeur de son bien immobilier, a augmenté de 1,33% à 1,40% depuis la mi-décembre; pour ce même prêt sur une durée de 25 ans, il a augmenté de 1,57% à 1,64%.

Il s’agit de moyennes des taux que le médiateur Immotheker Finotheker a rencontrés en contractant des prêts pour ses clients auprès des 16 banques avec lesquelles il collabore. 

 

La hausse des taux

Cette légère hausse des taux hypothécaires va de pair avec la hausse générale des taux d'intérêt. Si les banques investissent maintenant dans des obligations de l'Etat belge sur 10 ans, elles percevront déjà 0,30% d'intérêts. Vers la mi-décembre, ce taux d'intérêt était encore négatif et elles devaient donc même payer un taux pénalisateur en achetant de telles obligations d'Etat.

Traditionnellement, les taux hypothécaires sont plus élevés que les taux sur ces obligations d'Etat. Tout d’abord, les prêts immobiliers disposent d’une plus longue durée. En outre, les banques doivent tenir compte d'éventuels défauts de paiement de leurs clients. Finalement, elles doivent payer des frais plus élevés pour le suivi administratif de ces prêts.

Pourtant, la hausse des taux à long terme n’est que partiellement prise en compte dans le prix des crédits hypothécaires. En effet, pour accorder des prêts immobiliers, les banques utilisent une grande partie de l'argent qui se trouve sur les comptes à vue et comptes d'épargne des épargnants, et sur ces derniers, le même taux bas qu’auparavant est encore d'application. Par ailleurs, la concurrence entre les banques dans notre pays reste considérable.

Tuyau: Ici, vous trouverez quelques propositions que les lecteurs de Guide-epargne.be ont obtenues de leur banque.   

  

Les victimes

Tout ceci ne signifie pas que la hausse des taux n'ait pas fait de victimes. En effet, les banques se concentrent surtout sur les ‘bons risques’, les segments pour lesquels elles ne s'attendent qu’à peu de problèmes en matière de remboursement. Il s’agit de personnes qui ne doivent emprunter que 80% ou 90% de la valeur du bien immobilier. «Ceci est au détriment de ceux qui dépassent cette limite. Ils doivent facilement payer 0,50% de plus, tandis qu'auparavant, il ne s'agissait que de 0,05% - 0,10% de plus,» explique John Romain d'Immotheker Finotheker. «Les victimes sont surtout les jeunes et les célibataires qui n'ont encore pu se constituer que peu d'économies».

Simultanément, Romain nous prévient. «A présent, bon nombre de jeunes emprunteurs s’efforcent de rester en dessous de cette limite. A cet effet, ils utilisent toutes leurs économies. Par conséquent, ils n'auront plus de réserves pour pouvoir faire face à d'éventuelles dépenses imprévues et ils éprouveront à nouveau des difficultés.»

Actuellement, 50% des jeunes comptent explicitement sur le soutien financier de leurs parents pour pouvoir financer leur bien immobilier. Ceci ne résulte pas des taux bas, mais des prix de vente élevés de l'immobilier.

Tuyau: Ici, vous pouvez découvrir quel montant vous devrez rembourser en contractant un prêt hypothécaire.

 

 

 

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