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Votre banque, que fait-elle si vous êtes victime de phishing?

Votre banque, que fait-elle si vous êtes victime de phishing

Sans relâche, certains criminels tentent d’intercepter vos mots de passe, données bancaires et données d'identité. En 2020, environ 67.000 transactions frauduleuses liées au phishing ont eu lieu dans notre pays, ce qui correspond au montant net de 34 millions d'euros. Comment votre banque doit-elle vous protéger contre le phishing? Et vaut-il la peine de prévoir une protection supplémentaire sous forme d'assurance?

Le phishing est une forme de criminalité en ligne selon laquelle les victimes ignorantes donnent aux criminels l'accès à leurs comptes bancaires ou informations personnelles. Souvent, des e-mails, messages ou SMS frauduleux constituent le point de départ. Une étude effectuée par Febelfin et le bureau d’études IndiVille a démontré qu'en mars 2021 seulement, 34% de la population avait reçu au moins 1 message de phishing. Et 3% des personnes ayant reçu un message de phishing y ont effectivement répondu.

 

75% des cas détectés à temps

Selon la fédération bancaire Febelfin, les banques belges font de nombreux efforts pour prévenir les transactions frauduleuses. Les investissements dans la sécurisation des services bancaires mobiles et en ligne, la surveillance intensive des transactions et les actions de sensibilisation permettraient aux banques de détecter, bloquer ou récupérer plus de 75% des virements frauduleux. Certaines banques telles que KBC téléphonent même à leurs clients en cas de modèles de paiement divergents. Dans ce cas, d'autres banques leur envoient un SMS.

 

Quelles assurances vous protègent contre le phishing?

Malgré ces mécanismes de sécurité, de nombreux fraudeurs y échappent encore. Voilà pourquoi plusieurs banques et assureurs proposent une police contre le phishing et d'autres formes de cybercriminalité.

Via son assurance Cyber ​​Safe Alert, Baloise protège les adresses e-mail, cartes de crédit, numéros de téléphone portable et numéros de registre national contre les cybercriminels. Cette police couvre, entre autres, les pertes financières liées aux paiements en ligne, protège les clients et leur ménage contre les dangers sur les réseaux sociaux et lutte contre le phishing ainsi que les virus en supprimant les logiciels malveillants et en récupérant les données perdues. Au total, il s'agit d'une intervention maximale de 7.500 euros par sinistre et par année d'assurance. Le coût: 9 euros par mois pour la protection individuelle et 13 euros par mois pour la protection familiale.

KBC propose à ses clients une assurance Internet. Les clients pourront récupérer les montants indûment payés, percevront une indemnisation en cas de pertes financières suite à l’usurpation d'identité et recevront de l’aide en cas d'atteinte à leur réputation. KBC remboursera le montant global des dommages jusqu'à 10.000 euros par sinistre et par année calendrier. La cotisation pour cette assurance s’élève à 3 euros par mois par compte ou à 6 euros par mois pour tous les comptes au sein du ménage.

Axa s’y prend différemment. Cette institution protège ses clients contre la cybercriminalité via son assurance protection juridique eProtect. En cas de sinistre, l'assureur prend en charge les frais juridiques. Ainsi, vous pourrez récupérer votre argent à condition que l'auteur soit identifiable. Cette police intervient également dans la suppression d’informations nuisibles. Les frais juridiques sont couverts jusqu'à 10.000 euros par an. En cas d'atteinte à la réputation, le plafond s’élève à 5.000 euros par sinistre et par année d'assurance. La police coûte 103 euros sur base annuelle.

 

 

Les exceptions au niveau de la couverture

Vaut-il la peine de contracter une telle police? Ceci dépend, entre autres, de votre profil de risque, de vos habitudes en ligne et de votre comportement de paiement. Tenez également compte du fait que chaque police implique une liste d'exceptions. Par exemple, il n'est pas toujours clair ce que l’on entend sous des ‘fautes intentionnelles causées par la personne assurée’. Que vous contractiez une assurance ou non: la prudence s’impose toujours! Si vous remarquez un message suspect, vous pouvez l'envoyer à l'adresse e-mail prévue à cet effet de votre banque habituelle ou à Safe on Web (suspect@safeonweb.be), une initiative gouvernementale visant à informer les citoyens au sujet de la sécurité en ligne. Au total, Safe on Web reçoit 12.500 messages par jour ainsi.

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